jeune-ecrivain-prenant-notes (1)

Quels outils pour l’UX Writing ?

L’UX writing joue un rôle clé dans la création d’une expérience utilisateur fluide et engageante. C’est un champ qui allie le design, le marketing, la psychologie de l’utilisateur et, bien sûr, la rédaction Il contribue à guider l’utilisateur à travers le produit, à clarifier les processus et à rendre l’interaction avec l’interface aussi intuitive que possible. 

Dans cet article, nous allons explorer les outils clés pour l’UX writing, pour vous aider à créer un contenu d’interface utilisateur efficace et attrayant.

Grammarly :

Grammarly  est un outil de correction grammaticale et orthographique largement utilisé par les UX Writers. Il fonctionne comme une extension de navigateur ou un ajout à votre logiciel de traitement de texte. 

Parmi ses fonctionnalités, nous citons à titre d’exemple : 

  • Correction de la grammaire et de l’orthographe,
  • Amélioration du style d’écriture,
  • Détection de plagiat,
  • Vocabulaire et tonalité appropriés,
  • Intégration à diverses plateformes et applications…

Grammarly agit en tant que second regard, analysant et améliorant votre contenu en temps réel. C’est un outil qui peut aider à affiner et à perfectionner le texte, ce qui est essentiel pour l’UX Writing où chaque mot compte.

Readable : 

Readable est un outil d’analyse de lisibilité qui peut être utilisé par les UX Writers pour évaluer la clarté et l’accessibilité de leurs microcopies. Voici en quoi il est utile pour ces professionnels :

  • Évaluation de la lisibilité,
  • Suggestions d’amélioration,
  • Analyse du vocabulaire,
  • Adaptation aux directives d’accessibilité…

Readable est un outil essentiel qui permet aux UX Writers de garantir que leur travail est le plus clair et le plus accessible possible, contribuant ainsi à une meilleure expérience utilisateur globale.

Google Docs : 

Google Docs est un outil de traitement de texte basé sur le cloud qui peut être utilisé par les UX Writers pour créer, éditer et collaborer sur leur contenu. 

Voici comment vous pouvez intégrer cet outil dans votre pratique d’UX Writing : 

  • Création et édition de contenu ,
  • Fonctionnalités de commentaires et de révision,
  • Facilité d’accès et de partage,
  • Intégration avec d’autres outils Google : L’outil s’intègre de manière transparente avec d’autres outils Google tels que Google Drive, Google Sheets et Google Slides.

Google Docs s’avère être un partenaire indispensable pour les UX Writers, optimisant la fluidité du processus d’écriture tout en favorisant une collaboration efficiente.

Figma : 

Figma est une plateforme de conception d’interfaces utilisateur (UI) et d’UX. Bien qu’il soit principalement utilisé par les designers, les UX Writers peuvent également en bénéficier.

Voici comment vous pouvez utiliser Figma dans votre travail d’UX Writing :

  • Collaboration en temps réel,
  • Création et édition de textes
  • Commentaires et annotations,
  • Présentation et partage des prototypes…

Figma offre aux UX Writers une panoplie d’outils leur permettant de collaborer efficacement avec les designers et d’améliorer continuellement la qualité de leur travail.

Notion : 

Notion est un outil de gestion de projet et de prise de notes très apprécié des UX Writers. Il offre une interface intuitive et flexible pour organiser vos idées, créer des tableaux de bord, et collaborer avec votre équipe. 

Voici quelques façons dont vous pouvez tirer parti de Notion pour améliorer votre travail :

  • Création de documents structurés : Les UX Writers peuvent créer des modèles de documents prédéfinis pour différents types de contenus.
  • Gestion de projets : Notion offre des fonctionnalités de gestion de projets qui peuvent être utiles aux UX Writers.
  • Collaboration en temps réel : L’outil permet une collaboration en temps réel, ce qui est particulièrement utile pour les projets d’UX Writing impliquant plusieurs personnes.

Notion se révèle être un allié précieux pour tout UX Writer. Il combine la gestion de projet, la prise de notes, la création de documents et la collaboration en un seul outil, offrant une solution complète pour faciliter et optimiser le travail des UX Writers.

CoSchedule Headline Analyzer : 

Les titres accrocheurs sont essentiels pour capter l’attention des utilisateurs et les inciter à lire votre contenu. CoSchedule Headline Analyzer est un outil qui évalue la qualité de vos titres et vous fournit des recommandations pour les améliorer. Voici les principales fonctionnalités de cet outil : 

  • Analyse de la qualité des titres : L’outil évalue la qualité de vos titres en se basant sur différents critères tels que la longueur, l’usage des mots clés, l’émotion, la structure grammaticale, etc.
  • Optimisation SEO : Il prend également en compte l’aspect SEO de vos titres. Il évalue la pertinence des mots clés et la structure du titre pour aider à améliorer le référencement de votre contenu.
  • Mesure de l’impact émotionnel : Grâce à CoSchedule Headline Analyze, vous pouvez identifier les émotions positives ou négatives transmises par vos titres, ce qui peut influencer l’engagement et l’attention des utilisateurs.

CoSchedule Headline Analyzer est une ressource précieuse pour tout UX Writer cherchant à maximiser l’impact de ses titres, contribuant ainsi à une meilleure expérience utilisateur et à un engagement accru.

WriteMaps : 

WriteMaps est un outil de cartographie de contenu qui permet de visualiser et d’organiser la structure de votre contenu de manière visuelle. 

En tant qu’UX Writer vous pouvez bénéficier de ses fonctionnalités comme : 

  • La planification de l’architecture de l’information : WriteMaps vous permet de créer des cartes du site ou des arbres de navigation pour organiser votre contenu de manière logique et hiérarchique.
  • La hiérarchisation du contenu : Avec cet outil, vous pouvez définir les niveaux de hiérarchie de votre contenu. Vous pouvez créer des sections principales, des sous-sections et des pages individuelles, en définissant les relations et les liens entre elles.
  • L’identification des lacunes et des redondances : En visualisant votre contenu dans WriteMaps, vous pouvez identifier facilement les lacunes ou les redondances dans votre structure.

WriteMaps va au-delà de la simple écriture et permet de construire une véritable architecture du contenu, ce qui peut considérablement faciliter le travail des UX Writers.

UserTesting : 

UserTesting est une plateforme de test utilisateur qui peut être un outil précieux pour les UX Writers. Voici comment vous pouvez l’utiliser pour améliorer votre travail :

  • Feedback utilisateur : UserTesting vous permet d’obtenir des commentaires et des insights directs de la part des utilisateurs réels.
  • Identification des problèmes d’UX : Grâce aux enregistrements vidéo des sessions utilisateur, vous pouvez observer comment les utilisateurs interagissent avec votre contenu. Cela vous aide à identifier les éventuels problèmes d’UX, tels que des confusions, des difficultés de navigation, des frustrations, etc.
  • Validation de l’efficacité du contenu : L’outil vous permet de tester l’efficacité de votre contenu auprès des utilisateurs réels. Vous pouvez mesurer leur compréhension, leur engagement et leur capacité à accomplir des tâches spécifiques en leur demandant de réaliser des scénarios d’utilisation.

UserTesting est un outil précieux pour tout UX Writer, offrant une perspective utilisateur inégalée et permettant de tester et d’améliorer continuellement le contenu pour une meilleure expérience utilisateur.

Scrivener : 

Scrivener est un outil d’écriture et de gestion de contenu populaire parmi les auteurs et les rédacteurs professionnels. Il offre des fonctionnalités avancées pour organiser et structurer vos documents, en vous permettant de créer des sections, des sous-sections, des annotations, des notes de recherche, et bien plus encore.

En tant qu’UX Witer, vous pouvez utiliser cet outil sous plusieurs façons : 

  • Organisation de contenu : Scrivener est particulièrement utile pour organiser et structurer votre contenu. Vous pouvez créer des sections, des sous-sections et des fichiers individuels pour chaque élément de votre projet d’UX Writing, tels que des écrans d’interface, des messages d’erreur, des descriptions de fonctionnalités, etc. 
  • Révision et édition : L’outil offre des fonctionnalités de révision et d’édition avancées qui peuvent faciliter votre processus de révision. Vous pouvez ajouter des annotations, des commentaires et des notes de révision directement dans votre contenu. Cela vous permet de garder une trace des modifications à apporter, de collaborer avec d’autres membres de l’équipe et de maintenir un flux de travail fluide.
  • Gestion de la recherche : En tant qu’UX Writer, vous pouvez avoir besoin d’accéder à de nombreuses ressources et références pour votre travail. Scrivener vous permet d’intégrer vos notes de recherche, des captures d’écran, des liens web et d’autres documents directement dans votre projet.

En bref, Scrivener est un outil polyvalent qui peut transformer l’approche d’un UX Writer en matière de gestion et d’organisation du contenu, tout en facilitant la révision, l’édition et la gestion de la recherche.

ChatGPT: 

En tant qu’UX Writer, vous pouvez utiliser ChatGPT comme une ressource supplémentaire pour vous aider dans votre processus de création de contenu. 

Voici quelques façons dont vous pouvez tirer parti de cet outil pour améliorer votre travail :

  • Génération d’idées : Si vous êtes confronté à un blocage créatif ou si vous avez besoin d’inspiration pour générer de nouvelles idées de contenu, vous pouvez interagir avec ChatGPT en lui posant des questions ou en lui demandant des suggestions. 
  • Révision et amélioration : Vous pouvez l’utiliser comme un outil pour réviser et améliorer votre contenu existant. Soumettez des extraits de votre texte à ChatGPT et demandez-lui des suggestions pour améliorer la clarté, la cohérence, le ton ou d’autres aspects de votre écriture. 
  • Exploration de différentes voix et tonalités : ChatGPT peut être utilisé pour expérimenter différentes voix et tonalités dans votre écriture. Vous pouvez demander à l’outil de produire des exemples de contenu dans différents styles, du formel au ludique, pour évaluer l’effet de chaque tonalité sur l’expérience utilisateur. Cela peut vous aider à affiner votre voix d’UX Writing et à choisir le ton le plus approprié en fonction du contexte et du public cible.

ChatGPT sert de partenaire précieux pour les UX Writers, offrant une perspective basée sur l’IA pour la création de contenu, stimulant la créativité, améliorant l’efficacité et facilitant un processus d’écriture plus intuitif et centré sur l’utilisateur.

Mot de la fin : 

Il est important de souligner que, bien que les outils pour l’UX writing puissent grandement faciliter le processus de création de contenu, ils ne sont que des alliés. Ils ne remplacent pas la compétence et l’expertise d’un rédacteur UX. La maîtrise de l’art de l’UX writing ne repose pas seulement sur l’utilisation d’outils spécifiques, mais nécessite une compréhension profonde des utilisateurs et de leurs besoins, ainsi qu’une capacité à traduire cette compréhension en mots qui guident, engagent et inspirent.

qu-es-ce-que-ux-research

Qu’est ce que l’UX Research ? Découvrez les différentes méthodes

 1. L’UX Research : Pourquoi devrai-je m’y intéresser ?

L’UX Research ou Recherche UX utilise une variété de méthodes d’investigations afin d’ajouter du contexte et des insights au processus de design.
Elle se positionne dans un processus plus large de design d’interface, commençant par la Recherche UX pour finir par le UI Design.
En ajoutant du contexte pour mieux comprendre ses utilisateurs et leurs besoins, la Recherche UX va permettre de déceler des problèmes jusque-là ignorés.
L’objectif principal est de nourrir les choix de design en se positionnant du point de vue de l’utilisateur final.
Cela permet, entre autres, de ne pas concevoir pour un seul utilisateur : vous-même !

C’est malheureusement un écueil récurrent : un responsable peut considérer qu’il « connait » ses clients et utilisateurs, qu’il peut facilement deviner ou se mettre à leur place et donc déterminer la meilleure interface pour eux.
La recherche UX répond au besoin d’apporter des données au processus de design pour prendre les bonnes décisions.

2. Quels sont les avantages de la recherche utilisateur ? Pourquoi faire de la recherche UX ?

La Recherche UX aide les équipes de design à valider leurs suppositions et donc à inévitablement réduire les coûts, la durée de production (principalement le développement) et de correction.

  • Elle est importante car elle vous protège de concevoir un mauvais produit, ou un produit non-adapté à votre cible.
  • Elle permet de supprimer les suppositions du processus de design.

Cela vous fait économiser du temps et de l’argent. En investissant dans la Recherche UX, vous préparez des économies sur les coûts de développement et modifications éventuelles suite à la mise en ligne.

Comment ça marche ?

Au début, cela consiste à se concentrer sur les objectifs, l’environnement et le fonctionnement de l’entreprise, ses parties prenantes, pour bien comprendre ses problématiques.
Ensuite, la recherche utilisateur se découpe en deux parties :

1/ Récupérer des données
2/ Les analyser et les synthétiser pour en tirer le meilleur

La data ou donnée va être récoltée sous deux formes :

Qualitative : Pour aider à comprendre  les actions des utilisateurs, leur état d’esprit et ressenti. Les données qualitatives sont souvent obtenues grâce à des interviews ou échanges directs avec les utilisateurs.

Quantitative : C’est analyser des volumes de données pour illustrer ce qui se passe sur une interface donnée. L’utilisation de statistiques est privilégiée et va permettre de dégager des tendances d’utilisation et des segments d’utilisateurs.

 

3. Quelles sont les techniques de l’UX Research ?

L’UX Research requiert une méthodologie et un processus de travail structuré afin de collecter les bonnes données et de les ordonner correctement afin d’en tirer les meilleures recommandations.
Différentes méthodes la composent et vont servir à récupérer des données exploitables. Selon le Nielsen Norman group, nous pouvons les répartir en 4 grandes catégories :

Découvrir / Explorer / Tester / Ecouter

De nombreuses méthodes peuvent entrer dans ces catégories, nous allons nous concerter sur celles particulièrement applicables au web (Site et Applications).

1. Découvrir

Les Interviews :

C’est l’observation de l’utilisateur dans son environnement normal et non en laboratoire. Elles ont une tendance à être plus naturelles et réelles et donc moins scriptées.

La durée est située entre 30 minutes et 1 heure. Par ce moyen, nous pouvons récupérer des informations sur l’interviewé tels que ses attitudes, croyances, désirs et besoins. L’intérêt de l’interview est également d’aller récupérer des informations inattendues et plus personnelles.

Cela peut permettre de découvrir des habitudes d’usages complexes à anticiper et deviner car très dépendant de cas particuliers d’usage.

Les interviews peuvent être faites également auprès des dirigeants et parties prenantes, afin d’obtenir un maximum d’informations sur les objectifs, KPIs clés du projet et l’état de l’écosystème digital actuel.

L’étude ethnographique : 

Ces études sont basées sur l’analyse et l’observation des humains dans leur environnement naturel et non dans un cadre rigoureusement scientifique.

Plusieurs techniques peuvent lui être imputée: 

  • L’observation participative : Les UX researcher s’immergent dans le quotidien des utilisateurs afin de mieux comprendre leur vie et contexte d’usage. Cela permet de mieux comprendre l’origine de certains comportements.
  • Les évaluations environnementales : C’est l’étude de la situation des participants, l’impact de leur environnement, leur relation et système de valeurs.
  • Les entrevues ethnographiques / semi-structurées :  Le chercheur va interroger le participant en fonction de ses objectifs de recherche tout en l’observant accomplir diverses tâches dans son environnement naturel ou d’usage. Les questions posées varient en fonction des domaines d’intérêt du sujet, du contexte, des tâches.
  • L’ethnographie à pour but de faire connaître les comportements réels des gens, en prenant en compte ce qu’ils disent, ce qu’ils pensent et ce qu’ils font réellement. Elle facilite la conception de produits ou de services digitaux en permettant une compréhension approfondie des êtres humains, de leur perception du monde et de leur environnement social et culturel.

Benchmark UX :

Le benchmark est un moyen de comparer son site ou application avec ses concurrents directs ou indirects.
Il peut être fait en suivant une matrice qui va déterminer précisément les points à comparer. Il existe cinq éléments à ne pas perdre de vue (source ConversionXL) :

  • Clarté (du message, proposition de valeur)
  • Usabilité
  • Crédibilité (confiance, sécurité, confort)
  • Apparence
  • Loyauté

L’analyse de ces éléments va vous faire passer en revue tout un panel de constituants d’un site : la construction des menus, les messages de réassurance, les caractéristiques du tunnel d’achat, les formulaires, l’utilisation de filtres, etc. Le benchmark est une source intéressante d’insights et permet d’identifier des best practices d’un secteur donné, mais aussi d’aller trouver des innovations dans des secteurs différents.
Point à ne pas négliger : Ce n’est pas parce-que vos concurrents font quelque chose que c’est bien ! Ils n’ont peut-être pas basé leur décision sur des données fiables.

2. Explorer

Les méthodes d’exploration sont faites pour aller plus loin dans le processus de design et visualiser plus concrètement les irritants utilisateurs.

Audit UX / Analyse heuristique :

Dans ce type d’analyse, un ou plusieurs experts passent en revue le site ou l’application et le compare aux meilleurs usages et grands principes de l’usabilité. Un des avantages est que cela permet d’obtenir rapidement des retours sur une interface.

Le rendu se fait souvent sous la forme d’un rapport agrémenté de captures d’écran, pour rapidement identifier les points de frictions ou éléments ne respectant pas les best practices.
La plus célèbre est l’analyse heuristique de Nielsen en 10 points.

L’analyse heuristique fait souvent partie d’un audit UX au sens plus large du terme.

Un autre avantage est d’avoir un contexte d’analyse et le questionnement d’un expert sur les choix de design. 

Heatmaps :

Les heatmaps ou carte de chaleur donnent accès à des métriques essentiels en recherche utilisateur. Par exemple, sur les cartes thermiques des sites Web, les couleurs « chaudes » représentent un engagement élevé des utilisateurs, tandis que les couleurs « froides » représentent un faible engagement.

Elles existent sous trois formes :

Heatmaps : Où les utilisateurs ont cliqué

Scrollmap : Jusqu’où les utilisateurs ont scrollé

Movemap : Ou s’est déplacer le curseur de la souris de l’utilisateur

clickmap-hotjar-arquen
Clickmap

scrollmap-hotjar-arquen

Scrollmap

movemap-hotjar-arquen

Movemap

En découvrant les zones où les utilisateurs cliquent ou non, nous pouvons rapidement identifier les erreurs de design dont souffre un site ou une application. Les données récupérées lors de l’analyse de heatmap vont nourrir les recommandations du nouveau design.

Les heatmaps répondent à 5 questions essentielles:

  • Est-ce que les utilisateurs voient les contenus importants ?
  • Est-ce que les utilisateurs cliquent sur les éléments de la page ?
  • Est-ce que des utilisateurs cliquent sur des éléments non cliquables ?
  • Les utilisateurs sont-ils distraits par des éléments non essentiels ?
  • Y-a-t’il des différences de comportement entre les différents devices ?

Eye tracking

Cette méthode apporte une donnée bien particulière et impossible à accéder dans un matériel spécifique. 

L’Eye tracking permet de suivre précisément les zones qui vont attirer le regard de l’utilisateur ou d’autres qui vont générer de la frustration et donc avoir une compréhension plus profonde de ce qu’il fait. Nous accédons ici à des données provenant du subconscient : l’utilisateur ne dirige pas consciemment son regard.

Les deux principaux appareils de eye tracking vont être une barre connecté qui va suivre le regard de l’utilisateur : l’avantage étant que c’est peu invasif. L’autre étant des lunettes spécifiques, qui seront plus précises mais peuvent gêner un utilisateur qui n’a pas l’habitude d’en porter.

Cette méthode de recherche utilisateur est à coupler avec d’autres car seule, elle ne peut apporter suffisamment de données exploitables. Elle va servir de complément ou être utile pour perfectionner une interface déjà très performante.

Tobii-Pro-Spark-eyetracking-ux-research

Source

User Journey :

Le user journey sert à illustrer par des étapes la manière dont un utilisateur navigue sur un site / application.

Il a deux fonctions possibles : Comprendre le parcours existant ou imaginer un parcours idéal.

Imaginer un parcours :

L’utilisation du user journey permet de facilement faire comprendre, à des parties prenantes par exemple, ce que l’on imagine comme usage.

Afin d’être plus explicite on pourra le coupler avec un ou plusieurs personas.

Comprendre un parcours :

Après une étude via un outil de webanalyse, nous pouvons répertorier les user journey les plus courants. Est-ce à quoi on s’attendait ?

L’utilisateur effectue-t-il les étapes dans le bon ordre ? L’expérience est-elle agréable ?

Pour qu’il soit complet, un user journey doit comporter :

  • Un contexte
  • L’appareil utilisé
  • Une progression
  • Le ressenti de l’utilisateur
  • L’objectif à accomplir

Il sera ainsi possible de reconnaître des dysfonctionnements ou éléments de complexité qui peuvent s’avérer frustrants pour l’utilisateur.

Experiences maps :

Les experience maps sont des représentations graphiques des parcours utilisateur. Une des différences avec le user journey et que l’experience map va prendre souvent la globalité de ce par quoi va passer l’utilisateur durant son parcours, le but étant d’avoir une vision très large. C’est le cas par exemple des expériences multi-canal ou l’utilisateur peut avoir plusieurs points de contact à différents endroits ou avec différents appareils.

 

Webanalyse :

Normalement présent sur tout site ou application, l’outil de webanalyse va nous fournir des données très utiles sur la façon dont des milliers d’utilisateurs naviguent et interagissent.

Ici, c’est le volume de data qui est intéressant et qui va guider la suite des analyses. En effet, à quoi bon passer du temps à refondre la homepage si elle ne représente que 10% du trafic et que tout l’activité du site se fait entre les pages produit et catégories ?

La webanalyse, pour être bien faite, nécessite un solide background technique, notamment dans la mise en place de tracking et d’événements à analyser. Les principaux acteurs du marché sont Google Analytics, Adobe Analytics, AT Internet ou encore Content Square. De nouveaux acteurs, avec des solutions plus interactives et intuitives (Mixpanel / Heap / Air 360) commencent à se faire connaître.

Persona :

L’objectif des personas est de créer une représentation la plus réelle possible des segments clés d’audience.

Ces représentations doivent êtres issus d’une recherche qualitative (test ou entretien utilisateur) et quantitative (web analyse et heatmaps). Sans cela, les personas seront trop vagues et peu fiables car basées sur des données subjectives.

Attention à ne pas oublier que le persona est souvent un utilisateur « moyen ». Il est donc tout à fait possible qu’il n’existe pas dans votre audience exactement comme il est décrit ! L’objectif du persona est de favoriser l’empathie lors de la prise de décision et de se mettre plus facilement à la place d’utilisateurs aux profils bien distincts.

3. Tester

Tests utilisateurs

Le test utilisateur vise à évaluer un produit ou service en testant des utilisateurs représentatifs.
Face à l’interface à tester (qui peut être sur pc, tablette ou mobile) on va poser des questions à un utilisateur ou lui demander d’accomplir certaines tâches.
Toutes les actions émanant de l’utilisateur sont enregistrées : mouvement de souris, zone de clic, commentaires de l’utilisateur.
En testant sur des prototypes, on peut déceler rapidement des erreurs avant de coder.

Les tests peuvent être effectués sur une version live du site, de l’application ou un prototype interactif. Cela permet d’évaluer l’effectivité d’un design et tester des suppositions.

Exemple de test utilisateur sur smartphone :

test-utilisateur-smartphone

Les tests ou entretiens peuvent prendre plusieurs formes :

1/ Test utilisateur en laboratoire

2/ Test utilisateur en conditions réelles

3/ Test utilisateur en ligne

Chaque méthode a ses avantages et inconvénients.

Un test en ligne permet par exemple de ne pas intimider ou modifier le comportement de l’utilisateur car il est seul dans un environnement familier (chez lui par exemple). Il effectue des actions qui lui sont données par vidéo ou texte. Sa session sera enregistrée avec ses mouvements sur l’écran ainsi que sa voix. Ils sont moins chers et prennent moins de temps que les tests en physique.

Un test en laboratoire peut s’avérer instructif car l’interviewer peut mieux rebondir sur les actions ou questions provenant de l’utilisateur testé.
Les tests utilisateurs peuvent être plus ou moins assistés, on parle alors d’entretiens dirigés.

Il en existe 3 types :

Entretiens dirigés : l’utilisateur suit à la lettre le guide que lui impose l’interviewer.

Exemples de questions :
« Ouvrez la fiche de ce produit, lisez la description, la trouvez-vous pertinente ? »

Entretien semi-dirigé : l’utilisateur est plus libre de choisir, l’interviewer va donner des indices ou conseils mais va passer la plupart du temps à écouter. Le but est de ne pas influencer le comportement de l’utilisateur.

Exemples de questions : « Depuis la homepage, trouver et ajouter au panier une paire de chaussure de moins de 50€ de taille 36, et allez au bout de la transaction. »
Ou encore « Trouvez la marche à suivre pour résilier votre abonnement. »

Entretien non dirigé : l’utilisateur est plus libre de choisir, l’interviewer va posez des questions très ouvertes et laisser l’utilisateur faire ce qu’il veut.

Exemples de questions :
Sur la homepage : « À première vue, quel service propose cette entreprise ?»
« Naviguez sur cette application pendant 5 minutes et dites-moi ce que vous en pensez. »

Le Tree test :

Ils permettent valider une structure, comme l’arborescence d’un menu ou d’une navigation.
L’utilisateur ne voit pas toute l’arborescence, il va faire des choix comme sur cet exemple :

treetest-arquenLes résultats vont vous aider à voir le pourcentage de personnes ayant réussi du premier coup, celles qui ont utilisé différents chemins : vous pourrez ainsi apporter des correctifs.

tree-test-arquen

Test du Premier clic ou First click :

Ce test permet de déterminer sur quoi l’utilisateur cliquerait en premier afin de compléter une tâche donnée. Cela permet d’évaluer la clarté d’une navigation ainsi que les logiques entre les liens de la page.

Après une session, il est nécessaire de recueillir les feedbacks de l’utilisateur pour mieux comprendre son action.

Une des bests practices est de ne pas dire au participant qu’il participe à ce type de test. Ne sachant pas qu’il ne peut réaliser qu’un clic, l’utilisateur se comportera plus naturellement.

A/B Test :

Si aucun autre élément vu dans les précédentes étapes n’a permis de trouver une réponse claire, l’A/B test permet de valider un design via des données tangibles.

Le plus simple étant un CTA ou Call to action pour augmenter les conversions.
Le plus intéressant étant la structure de la page, le changement d’un template, ou encore la structure d’un formulaire.

Une des principales problématique des A/B tests est le volume relativement important de données nécessaire à obtenir une confiance statistique stable dans le temps. L’autre difficulté est de réussi à isoler dans une période de temps donnée, un échantillon qui ne soit aucunement biaisé (vacances, pub télé, lancement d’un nouveau produit, événement macro tel catastrophe naturel ou attentat) qui pourrais fausser les données.

4. Écouter

Sondage en ligne :

Ils sont utiles pour récupérer un gros volume de données en un minimum de temps avec des outils de sondage en ligne tels que Google Survey, Usabilla ou  encore de sondages par mail sur un échantillon donné.

Un sondage en ligne est constitué d’un questionnaire soumis à des utilisateurs. Il peut varier en structure et format. Le sondage en ligne permet de savoir qui sont vos utilisateurs, ce qu’ils veulent et les informations qu’il recherchent.

Pour obtenir de bons résultats il faut :

  • Être concis, afin que l’utilisateur n’ai pas l’impression de perdre son temps
  • L’informer en début de questionnaire de la durée estimée pour le compléter
  • Fournir des indications de sa progression.

Un des défauts du sondage en ligne est que l’on ne peut pas interagir avec le répondant, ni l’aider à correctement interpréter les questions. Il faut savoir interpréter les sondages avec du recul, en effet, ceux-ci présentent de biais potentiels : ce sont souvent les utilisateurs les plus fans et les plus déçus qui auront tendance à y répondre.

Focus groupe :

C’est une discussion avec un modérateur en groupe d’environ 5 à 10 personnes.

Le focus groupe aide à appréhender les attitudes, croyances, désirs et réactions face à différents concepts. Cette technique est un classique des études marketing réalisées depuis longtemps.

La principale différence avec les tests utilisateurs est que dans le focus group, les utilisateurs parlent tandis que dans les tests utilisateurs, ils sont acteurs. Il peut également exister un biais entre ce que l’interviewé dit et fait.

 

4. Conclusion

Nous terminons ici notre tour d’horizon de l’UX Research. Sans être exhaustif, nous avons parcours la majorité des techniques, méthodes d’analyse et de collecte de données.

Il est tout à fait possible de réaliser une phase de recherche en design « partielle », c’est à dire en récupérant de la donnée avec seulement quelques méthodes citées ci-dessus.

Par exemple : Webanalyse + Heatmap + Sondage en ligne.
Nous obtenons des données quantitatives et qualitatives.

Il faut savoir trouver et adapter aux besoins les bonnes méthodes. Certaines permettent en quelques semaines d’obtenir des données exploitables (Tri des cartes, Test utilisateur en ligne) alors que d’autres nécessitent plusieurs mois (A/B tests).

Même une analyse partielle permet de guider ses décisions de design en prenant en compte l’utilisateur, ce qui est déjà un bel effort.

Important : Le plus tard vous découvrirez dans le processus de design que vos suppositions sont fausses, le plus cher cela vous coûtera !

Cet article vous à plu ? N’hésitez pas à consulter nos autres articles ou à nous contacter ! 🙂