Avec un environnement numérique en constante évolution, il est important, et même indispensable, d’avoir une stratégie UX/UI cohérente et performante. Et c’est là que le Design System s’impose comme une pierre angulaire pour toutes les entreprises.
En effet, bien plus encore qu’un simple ensemble de composants graphiques, il s’agit d’un véritable référentiel vivant, permettant d’unifier les équipes design, marketing, mais aussi de développement autour d’un seul et même langage commun.
Et c’est aussi là qu’Arquen intervient, en vous proposant non seulement de découvrir le Design System, mais aussi en apportant un accompagnement UX complet et de nombreux autres services.
Qu’est-ce qu’un Design System ?
On peut définir le Design System comme un référentiel commun entre les différentes équipes d’un projet, notamment design et développement, rassemblant toutes les décisions de conception d’une organisation, sous forme de composants réutilisables, de règles d’utilisation et de principes directeurs.
Bon à savoir Alla Kholmatova, auteure de Design Systems publié par Smashing Books, définit ainsi le concept : « Un Design System, c’est la mémoire vivante d’une marque numérique ». |
Histoire du Design System en bref
L’histoire du Design System trouve ses racines dans les travaux de Christopher Alexander, qui publie en 1977 « A Pattern Language« , proposant une décomposition en patterns fondamentaux réutilisables.
Mais ce n’est que dans les années 2010, qui Brad Frost va transposer ces principes avec sa méthodologie Atomic Design, décomposant les interfaces en atomes, molécules, organismes, templates et pages. Et c’est là que commence réellement la mise en place et l’utilisation de Design Systems comme on les connait aujourd’hui.
Design System, Style Guide et Pattern Library : quelles différences ?
Il est fréquent de s’emmêler les pinceaux lorsqu’on parle de Design System, Style Guide et Pattern Library. Pourtant, ceux-ci sont bien distincts :
- Style Guide : aussi appelé guide de style, il se concentre sur l’aspect visuel et graphique de la marque. Ainsi, il documente plutôt la charte graphique, les photos, les logos ou encore la typographie. Il s’agit donc d’un outil d’image, destiné à garantir la cohérence esthétique à travers tous les supports.
- Pattern Library : elle regroupe des blocs d’interface réutilisables, que ce soit des menus, formulaires ou encore boutons, par exemple, et en décrit les états, usage et code.
- Design System : il englobe les deux aspects visés par le Style Guide et la Pattern Library, à savoir le visuel et le fonctionnel, tout en introduisant une dimension organisationnelle et stratégique.
Autrement dit, là où le guide de style définit l’apparence, et la pattern library les éléments, le Design System définit le langage commun et les règles du jeu pour tous les acteurs du produit.
Quelques exemples concrets
Il existe plusieurs exemples concrets de cette approche très connus, et notamment Material Design (Google), qui propose un langage visuel fondé sur la profondeur et l’animation pour garantir la cohérence des interfaces sur tous les supports. De son côté, Carbon (IBM) mise sur l’ouverture et la modularité avec des composants multi-frameworks adaptés au monde professionnel. Enfin, Polaris (Shopify) structure l’expérience de l’écosystème Shopify en assurant une uniformité entre produits internes et applications partenaires.
Pourquoi le Design System est indispensable aujourd’hui ?
Le Design System se pose comme un véritable investissement stratégique, apportant des bénéfices mesurables. En effet, il garantit la cohérence de marque à travers tous les produits et plateformes, et ce, en établissant une identité visuelle unifiée et une expérience utilisateur harmonieuse. Cette uniformité renforce la reconnaissance et la crédibilité de la marque.
De plus, les gains en productivité et efficacité sont substantiels : les études montrent l’importance des gains en productivité, avec des améliorations atteignant 50% pour les équipes design et 47% pour le développement, ce qui entraine une réduction du time-to-market. Cela permet alors aux équipes de se concentrer sur les spécificités métier plutôt que de recréer un grand nombre d’éléments de base.
Et l’amélioration de la collaboration entre design, développement et marketing réduit les frictions et les malentendus coûteux en créant un langage commun, facilitant ainsi la discussion entre les équipes.
Enfin, nous observons également que l’alignement avec la culture produit transforme le Design System en outil d’alignement stratégique, offrant un point de vue unifié, à appliquer pour tout nouveau produit.
Chiffre clé Un Design System bien structuré permet de diviser par deux le temps de conception et de développement, libérant ainsi des ressources pour l’innovation et l’amélioration continue de l’expérience utilisateur. |
Les composants et règles clés d’un Design System
Un Design System peut se décomposer en composants et règles clés, formant un écosystème cohérent, mais surtout opérationnel pour les différentes équipes.
Les fondations visuelles
Il s’agit des fondations visuelles, constituant une base élémentaire sur laquelle l’ensemble du système de design va reposer. Ainsi, ces fondations reprennent :
- La palette de couleurs, qui définit les couleurs primaires et secondaires, mais aussi les teintes de gris et les couleurs fonctionnelles utilisées pour les fonctions d’alerte, d’erreur ou de succès.
- La typographie, qui établit la hiérarchie textuelle du système en définissant les familles de polices, les tailles, les hauteurs de ligne et les espacements entre lettres afin de créer un rythme visuel et une meilleure visibilité sur tous les supports.
- L’iconographie, qui apporte une dimension visuelle distinctive, grâce à des icônes facilitant la reconnaissance et compréhension des actions possibles.
- Les styles d’illustration, qui renforce l’identité de la marque, à condition de suivre un style graphique uniforme.
Notez que le lien avec la charte graphique existante assure un Design System à jour qui respecte et prolonge l’identité visuelle établie, cela, afin de créer une continuité entre les supports digitaux et physiques de votre marque.
Les composants UI
Les composants d’interface utilisateur représentent le cœur opérationnel du Design System. Ces éléments réutilisables incluent en effet les boutons dans leurs différents états et variantes, les champs de formulaire avec leurs validations et messages d’erreur, les cartes servant de conteneurs d’information, les menus de navigation, ainsi que les bannières de notification.
Ici, la modularité et cohérence entre plateformes (mobile/web) constitue un principe fondamental. En effet, chaque composant doit être conçu pour s’adapter aux différents contextes d’utilisation, tout en maintenant son identité et sa fonction. Cette approche responsive garantit ainsi une expérience utilisateur optimale, et ce, quel que soit l’appareil utilisé.
Les design tokens et règles de structure
Les design tokens sont des variables abstraites, encapsulant des décisions sous forme de paires « nom-valeur », respectant certaines normes de design. Ils constituent le pont technique entre design et développement, permettant de définir les espacements, les grilles responsives avec leurs breakpoints, ainsi que la hiérarchie visuelle et traduire les intentions créatives en code.
De leur côté, les règles de structure incluent les principes de grille et de mise en page qui permettent l’organisation des éléments sur les écrans, afin de créer un rythme visuel cohérent et faciliter la navigation et lecture de page.
Le langage et la documentation
Comme nous l’avons dit précédemment, le Design System va au-delà des aspects visuels d’un produit, en intégrant des dimensions linguistiques et éditoriales essentielles. Notamment, il définit le ton rédactionnel, qui va définir la voix de la marque, ainsi que la microcopie, qui sont de petits textes guidant les actions et expliquant les fonctionnalités. Et il ne faut pas oublier la terminologie UX, qui sert à standardiser le vocabulaire utilisé dans les interfaces, afin d’éviter les confusions et renforcer la compréhension générale.
De son côté, l’accessibilité ne peut pas être sous-estimée. Le respect des référentiels RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) en France, ainsi que le WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) au niveau international est indispensable afin d’offrir des interfaces utilisateur utilisables par tous.
Comment créer un Design System efficace ?
La création d’un Design System efficace suit une méthodologie structurée en plusieurs étapes clés, chacune contribuant à la solidité et à la pérennité du système.
Étape 1 : identifier les besoins et les objectifs
La première étape consiste à réaliser un audit approfondi des produits existants, afin de d’identifier les besoins et objectifs. Pour cela, il faut recenser les incohérences visuelles, les duplications de composants ainsi que les points de friction, pour ensuite identifier les zones prioritaires.
Ensuite, une fois les besoins et zones prioritaires identifiées, il faut définir les objectifs à atteindre. La définition d’objectifs business clairs ancre le projet dans une logique stratégique, en incluant par exemple la réduction des coûts de développement, l’accélération du time-to-market, l’amélioration de la cohérence de marque ou encore l’optimisation des taux de conversion.
Notez que chaque objectif doit être mesurable pour permettre l’évaluation du succès du Design System.
Étape 2 : structurer selon l’Atomic Design
L’adoption de la méthodologie Atomic Design de Brad Frost offre un cadre conceptuel puissant pour organiser les composants. Ainsi, la décomposition progressive en atomes (boutons, inputs, labels), molécules (groupes fonctionnels comme un champ de recherche), organismes (sections complexes comme un header), templates (structures de page) et pages (instances finales) facilite la compréhension et la maintenance du système.
Ce lien direct avec les usages réels assure que le partage des connaissances et des informations correspond aux besoins concrets, plutôt qu’à des abstractions théoriques. Les équipes doivent régulièrement valider que leurs composants servent effectivement les cas d’usage rencontrés sur le terrain.
Étape 3 : documenter et partager
La documentation est un point indispensable pour un Design system réussi. Ainsi, de nombreux outils ont vu le jour, dont Figma, qui s’est imposé comme un outil de référence pour la conception collaborative, en permettant de créer, partager, mais également maintenir des modèles de bibliothèques de composants en temps réel. Mais d’autres outils se démarquent également, notamment Notion, qui est une solution flexible pour la documentation textuelle, ou encore Zeroheight, qui se spécialise dans la documentation de Design Systems, tout en proposant une synchronisation automatique avec Figma.
Mais d’autres outils peuvent aussi être utilisés, notamment Storybook, qui permet aux développeurs de développer, tester et documenter les composants UI de manière isolée, afin de créer des catalogues interactifs.
Étape 4 : maintenir et faire évoluer
Un Design System, pour être complet et efficace, doit être traité comme un système vivant, qui va évoluer selon vos besoins. Ainsi, des mises à jour régulières sont indispensables, intégrant les retours d’expérience, les correction de bugs, mais également l’ajout de nouveaux composants selon une méthode agile. De plus, une gouvernance claire est nécessaire afin de définir qui peut contribuer au système et comment ces changements peuvent être validés, puis déployés. Enfin, le versioning sémantique permet la gestion des mises à jour de version prévisible.
Certains exemples peuvent illustrer cette approche évolutive avec des itérations régulières. Par exemple, Google Material a évolué vers Material Design 2, puis Material You. De son côté, IBM Carbon suit des releases documentées, avec un processus de contribution ouvert.
Les outils indispensables
L’écosystème du Design System repose sur plusieurs outils spécialisés, à savoir :
- Figma : approche cloud-first, bibliothèques partagées en temps réel et gestion des variables ainsi que tokens.
- Sketch : approche basée sur des fichiers locaux et conservation d’une base d’utilisateurs pour son système de bibliothèques partagées.
- Storybook : outil de référence pour documenter les composants UI de manière isolée, facilite le développement itératif et les tests de régression visuelle.
- Zeroheight : pour la gouvernance, spécialisé dans la documentation de Design Systems avec intégration Figma.
- Notion : Alternative flexible à Zeroheight, pour la documentation textuelle.
- DSM : autre alternative, proposant des fonctionnalités avancées, spécialement conçu pour les grandes organisations.
Notre conseil d’expert Commencez petit : centralisez vos styles dans Figma avant de créer une documentation complète. Cette approche progressive permet de valider l’utilité du système avant d’investir massivement dans l’infrastructure complète. |
Design System et collaboration inter-équipes
Le Design System dépasse sa fonction technique afin de devenir un catalyseur de collaboration inter-équipes. Ainsi, les Design Tokens jouent un rôle crucial comme langage commun entre designers et développeurs, traduisant les décisions de design en variables abstraites qui éliminent les ambiguïtés. Par exemple, un token comme « color-brand-primary » peut être défini visuellement dans Figma et implémenté en CSS, iOS Swift ou Android XML.
Ce faisant, la relation designer et développeur est facilitée, ce qui constitue un bénéfice majeur. En effet, en fournissant spécifications précises, exemples de code et documentation exhaustive, le système réduit drastiquement les allers-retours et les écarts entre maquettes et implémentation. Ainsi, la gouvernance, incarnée par des rôles comme Design Ops ou Design System Lead, orchestre cette collaboration en définissant les règles de contribution et en assurant la qualité du système, et cela, pour que tout le monde puisse en bénéficier.
Exemple concret Chez Shopify, le Design System Polaris permet aux designers, développeurs et marketeurs de travailler sur la même base de composants, tout en conservant la voix de la marque. Cette approche unifiée a permis à l’entreprise de maintenir une cohérence remarquable malgré une croissance explosive et un écosystème d’applications tierces en constante expansion. |
Les erreurs à éviter
Il existe plusieurs erreurs communes lors de la mise en place un Design System, dont la plus commun est d’en faire un système figé, incapable d’évoluer avec les besoins de l’organisation. Au contraire, il doit rester vivant et piloté comme un véritable produit, avec des itérations et une roadmap claire. À l’inverse, la sur-structuration ou le dogmatisme peuvent nuire à son efficacité : un système trop rigide devient lourd et bloque la créativité des équipes. L’objectif est donc de trouver un équilibre entre règles et flexibilité.
Autre piège : sous-estimer la maintenance. Sans ressources dédiées ni processus clair, la documentation devient vite obsolète et la qualité du système décline. Enfin, il faut surveiller la dette de design, en auditant régulièrement les composants pour garantir cohérence et pérennité sur l’ensemble des produits.
Exemples inspirants de Design Systems
Un design system est bien plus qu’une bibliothèque de composants : c’est un langage commun qui aligne design, produit et technologie.
Des références comme Material Design de Google ont montré comment des règles claires de mouvement, de couleur et de hiérarchie peuvent s’adapter à une infinité de produits tout en restant cohérentes.
Carbon chez IBM ou Lightning chez Salesforce illustrent comment un design system peut soutenir des plateformes complexes et orientées métier, en garantissant efficacité et scalabilité.
À l’inverse, Polaris (Shopify) ou l’Atlassian Design System démontrent l’impact d’un système bien documenté sur la vitesse de conception et la qualité de l’expérience utilisateur.
Plus orienté branding, Photon chez Mozilla ou l’univers visuel de Headspace prouvent qu’un design system peut aussi transmettre une identité forte et émotionnelle, sans sacrifier la cohérence ni l’accessibilité.
| Entreprise | Nom du Design System | Particularité | Lien public |
|---|---|---|---|
| Material Design | Système complet et normatif, pensé pour une adoption multi-plateformes avec un fort focus accessibilité et motion | m3.material.io | |
| IBM | Carbon | Design system robuste pour interfaces complexes et data-driven, orienté produits B2B à grande échelle | carbondesignsystem.com |
| Salesforce | Lightning Design System | Étroitement intégré à l’écosystème Salesforce, optimisé pour la cohérence produit et la productivité | lightningdesignsystem.com |
| Shopify | Polaris | Design system orienté e-commerce, favorisant la clarté, l’accessibilité et la prise de décision | polaris.shopify.com |
| Atlassian | Atlassian Design System | Documentation exemplaire, forte cohérence entre produits collaboratifs (Jira, Confluence, Trello) | atlassian.design |
| Mozilla | Photon | Design system open source mettant l’accent sur la performance, l’accessibilité et l’identité visuelle | design.firefox.com |
| Headspace | Headspace Design System | Approche très brand-driven et émotionnelle, conciliant bien-être, cohérence UI et simplicité | headspace.com/brand |
En résumé : les bénéfices durables d’un Design System
L’investissement dans un Design System produit des bénéfices durables qui dépassent les gains immédiats de productivité, en intégrant des pratiques éprouvées. Ainsi, la cohérence visuelle et UX renforce l’identité de marque et améliore la reconnaissance par les utilisateurs. De plus, la productivité accrue se manifeste par la réduction du temps de conception, la diminution des erreurs de développement et l’optimisation de l’onboarding des nouveaux membres d’équipe. Et il ne faut pas oublier qu’une gouvernance claire structure les processus de décision et facilite la collaboration inter-équipes. Enfin, l’impact sur la meilleure expérience client garantit que les produits sont utilisables par tous et réduit la charge cognitive des utilisateurs.
Alors, rappelez-vous ceci : un Design System n’est pas un manuel, c’est une culture de la cohérence et de la collaboration.
Si vous souhaitez mettre en place un Design System, n’hésitez plus, et demandez dès aujourd’hui conseil à nos experts Arquen.
FAQ
Comment faire adopter un design system par des équipes réticentes ?
Si vos équipes se montrent réticentes à adopter un Design System, il existe des solutions pour les aider à changer d’avis. Tout d’abord, proposez des sessions de formation afin de démontrer les gains de temps et avantages du Design System. Ensuite, lors de la mise en place de votre système de design, communiquez régulièrement les résultats et impliquez vos équipes dans l’évolution du système. Enfin, nous vous conseillons de privilégier une démarche collaborative au sein de la communauté, plutôt qu’une approche autoritaire.
Quelle est la différence entre un design system et une bibliothèque de composants ?
Un bibliothèque de composants se limite à des blocs d’interface réutilisables, accompagnés de leur code. De son côté, le Design System reprend cette bibliothèque, en y ajoutant des principes de design, des design tokens, des guidelines d’utilisation, une gouvernance et de la documentation éditoriale.
Ainsi, la bibliothèque est un sous-ensemble technique du Design System qui, lui, représente un écosystème vivant complet.
Comment mesurer le retour sur investissement (ROI) d’un design system ?
Afin de mesurer le retour sur investissement d’un Design System, il faut utiliser la formule suivante sur votre site web : ROI = (gains cumulés – coûts totaux)/coûts totaux x 100.
Faut-il un designer dédié pour maintenir le design system ?
Généralement, un rôle partagé peut suffire pour les petites structures, tandis qu’un rôle dédié devient fortement recommandé pour les structure ayant plus de 30 personnes. Enfin, pour les grandes entreprises, une équipe complète, incluant à la fois des designers, des développeurs front-end et des rédacteurs techniques, est nécessaire.
À quelle fréquence faut-il mettre à jour un design system ?
Nous vous conseillons de faire une mise à jour votre Design System toutes les deux à quatre semaines si celui-ci est récent. Si votre Design System est mature, alors, vous pouvez le stabiliser avec des releases mensuelles, voire trimestrielles pour les évolutions mineures, et une à deux fois par an pour les releases majeures.
L’essentiel est d’établir un rythme prévisible de façon à permettre aux équipes de planifier l’intégration des mises à jour.