refonte site web

Refonte de site web : Les 9 erreurs à ne pas commettre

Si vous avez l’intuition qu’il est peut-être temps de refondre votre site, c’est qu’il est sûrement nécessaire de le faire. Cela ne veut cependant pas dire qu’il faut foncer tête baissée sans vous préparer en amont.

La refonte d’un site web est en effet un exercice délicat qui nécessite avant tout de se poser les bonnes questions :

  • Suis-je vraiment sûr que mes utilisateurs perçoivent ma marque comme je la perçois moi-même ?
  • Est-ce que le design de mon site renvoie une image fidèle à cette perception ?
  • Et si non, comment la traduire concrètement dans ma nouvelle interface ?

Comme toujours dans la démarche UX, il est essentiel de dépasser son intuition en comparant ses certitudes aux perceptions des utilisateurs.

C’est également un exercice périlleux s’il n’est pas mené dans un cadre dont les jalons ont été minutieusement posés en amont.

Même s’il n’y a pas nécessairement d’étapes prédéterminées à suivre, il est toutefois possible d’éviter certains écueils dont les conséquences sur le court, moyen et long terme ne sont plus à présenter1.

Découvrez dans cet article 9 erreurs à ne pas commettre lors de la refonte de votre site !

 

I. Ne pas connaître votre marque

 

Une marque, c’est une identité. C’est la « personne » à qui vous allez désirer confier le soin de vous accompagner pour un service précis. Vous la choisissez rarement au hasard.

Si elle vous déçoit, en général, c’est pour longtemps. Quand on sait que 42% des utilisateurs ne font pas confiance aux marques2, on peut facilement affirmer que le travail de compréhension et de bonne transcription des caractères d’une marque est essentiel. Pourquoi est-ce donc si souvent négligé ? La réponse est simple. Dans la plupart des cas, ceux qui devraient faire ce travail pensent que les caractéristiques de leur marque/produit sont « évidentes ».

Pourtant, la bonne connaissance des atouts de cette dernière (brand knowledge) est souvent à la base même du succès d’une marque. Il suffit de penser aux raisons de fond qui poussent des centaines de milliers d’utilisateurs à plébisciter, à la façon presque d’un culte, les produits d’Apple ou de Lush, pour s’en convaincre.

Acquérir une bonne connaissance de votre marque n’est pas aussi simple que cela peut sembler de prime abord. Il existe toutefois de nombreuses techniques pour vous aider dans votre démarche. À ce titre, la méthode dite de la car analogy, qui consiste à détailler les avantages et inconvénients de votre marque comme vous le feriez d’une voiture, s’avère particulièrement efficace3. Des brainstorms, analyses qualitatives et autres diagnostics peuvent également vous apporter des informations utiles à ce sujet.

Essentiellement, connaître votre marque, c’est avoir, de la manière la plus transparente possible, la réponse à 5 questions :

  • Qui sommes-nous ?
  • Que proposons nous ?
  • Comment le faisons-nous ?
  • Que ressentez-vous quand nous le faisons ?
  • Qu’est-ce que cela vous apportera ?

Une fois des réponses claires, satisfaisantes et documentées apportées à ces questions, vous serez déjà en possession d’une base solide pour commencer à mener à bien la refonte projetée.

 

II. Ne pas vous aligner sur vos objectifs business et marketing

 

Une refonte de site internet n’est pas juste un coup de pinceau censé rajeunir votre image. Elle doit vous permettre de ré-interroger en profondeur les fondamentaux de votre activité pour faire converger vos objectifs et les fonctionnalités, nouvelles ou déjà existantes, que vous proposez.

Qu’est-ce qui motive ce redesign ? Pourquoi pensez-vous qu’il faille refondre votre site internet ? Si vos réponses sont “attirer plus de trafic” ou “augmenter le ROI”, vous devriez pousser la réflexion. Déterminez des objectifs clairs, mesurables et atteignables, tels que “accroître mon taux de conversion de 10%”, “proposer et développer le drive-to-store” (en mesurant l’évolution mois après mois) ou encore “augmenter les abonnements à ma newsletter”. Il est important, une fois ces objectifs bien déterminés, de les prioriser4 pour comprendre comment axer votre design pour les atteindre au mieux.

Interrogez-vous sur les raisons de l’existence de votre site web, comprenez vraiment ce que vous proposez et ce que vos utilisateurs attendent de vos services. Vous pourrez ensuite en inférer des métriques de progression sur lesquelles baser votre nouveau design. Faire converger vos intérêts business et ledit design vous permettra de mesurer sereinement la progression de vos KPI tout en étant certains que votre site est conçu pour y répondre au mieux.

 

III. Ne pas mener un audit UX

 

Votre site web actuel ne vous plaît plus, vous constatez une baisse des conversions ou vous recevez des plaintes de vos clients concernant la solution que vous proposez. Autant de signes qui peuvent vous amener à songer à procéder à un redesign de votre site. Ne vous pressez pas toutefois ! Certaines choses ne semblent pas aller. Cela ne veut pas dire qu’il est nécessaire de tout changer.

audit-ux-detailAvant de vous jeter à corps perdu dans la refonte de votre site internet, pensez d’abord à mener un audit UX de cette dernière5. Cela aura l’avantage de vous pousser à faire une analyse approfondie, centrée cette fois sur la compréhension de vos utilisateurs, de leur parcours, des pain points qu’ils rencontrent à cette occasion et d’amorcer, dans le même temps, une réflexion sur les optimisations que vous pourriez engager. Il conviendra alors de procéder au moyen d’un faisceau d’indices pour comprendre où votre produit pêche. Attention par contre, à bien le circonscrire dans la durée et à dégager d’avance un certain nombre de métriques à analyser.

L’audit UX est indispensable pour comprendre votre base d’utilisateurs et comment elle interagit avec votre plateforme ou site web. Vous pourrez ainsi dégager quelles features il est nécessaire de conserver et, au contraire, celles qu’il convient de d’ajouter ou d’améliorer afin de que votre refonte soit couronnée de tout le succès qu’elle mérite !

 

IV. Ne pas procéder à un plan de redesign

 

De la même façon qu’il est extrêmement difficile de construire une maison sans plan établi à l’avance, il n’est pas aisé de refondre un site internet sans avoir procédé à l’avance à la construction d’un plan de redesign. Et comme pour le plan d’une maison, le plan de redesign est le fruit d’un processus qui mobilise à la fois technique et créativité.

La définition du plan de redesign fera alors appel idéalement au processus du design thinking, notamment dans les étapes suivantes : empathie, définition du problème, idéation. Les étapes de prototypage et de test utilisateur interviendront ultérieurement.

design_thinkingProcessus de design thinking selon la d.school. de Stanford

  • Empathie (empathize) : à cette étape, il s’agit d’interroger un ou plusieurs utilisateurs pour se mettre « en empathie » avec lui/eux. Il s’agira alors de comprendre ce que vos clients ressentent, pensent, font et disent. À l’issue de cette étape, vous devrez pouvoir aboutir à une phrase du style : les « personnes intéressées » ont besoin de « cette chose » en raison « d’autre chose »
  • Définition du problème (define) : suite à votre audit UX, vous avez déjà sûrement une bonne idée de ce qui est améliorable sur votre site web. Il s’agira maintenant de comprendre en détail le problème avec les features concernées : quel est le cadre de ce problème ? Comment peut-on y remédier ? Comment décider quelles idées sont pertinentes pour le faire ? Le concept derrière cette étape est de se mettre dans le point de vue adéquat (mindset) pour passer à l’idéation.
  • Idéation (ideate) : c’est l’étape où les idées fusent. Vous et votre équipe exploreront, sans préjugés, toutes les possibilités relatives à la résolution du ou des problèmes pour dégager celles qui seront les plus pertinentes. À l’issue de ce brainstorming, il vous sera alors possible de mettre au jour les lignes directrices de la refonte que vous allez mener.

Il ne vous reste plus désormais qu’à rassembler toutes ces informations pour établir le sitemap de votre future site web ainsi que les principales orientations graphiques qui y présideront. Vous serez alors en possession de votre plan de redesign, étape cruciale dans la préparation de la refonte envisagée.

 

V. Ne pas identifier vos utilisateurs par le biais de personas

 

La création de profils d’utilisateurs types, les user personas, présente de nombreux avantages lorsqu’il s’agit de comprendre en profondeur à qui votre contenu est destiné6.

Il semble en effet aller de soi qu’avant même de commencer à designer la moindre fonctionnalité, avant même de penser au commencement d’un mot de votre contenu, que vous ayez une connaissance précise de ceux à qui vous allez vous adresser. On ne parle ici bien évidemment pas de segmentation d’âge, de CSP, de genre, etc. mais de personnages types, créés sur la base de vos datas disponibles et revêtant suffisamment de caractéristiques identifiables pour déclencher de l’empathie. En établissant ces profils, en explicitant leurs besoins, leurs expériences, leurs buts et les comportements qu’ils adoptent habituellement, vous faciliterez d’autant plus le processus d’idéation et de design pour créer une expérience utilisateur digne de ce nom. On distingue le plus souvent 4 typologies de personas7 :

  • les personas axés autour de leurs buts (goal directed personas) : ils sont conçus en fonction de l’objectif qu’ils poursuivent
  • les personas axés autour de leur rôle (role-based personas) : ils insistent sur le rôle qu’ils jouent en tant qu’utilisateurs de la solution en s’intégrant dans une perspective plus large
  • les personas basés sur leur histoire (engaging personas) : il s’agira cette fois de créer une histoire autour de personas à l’histoire engageante, qui permettra au designer de se plonger profondément dans la compréhension empathique de ces derniers
  • les personnas fictionnels (fictionnal personas) : ce sont les personas qui ne sont pas basés sur les recherches utilisateurs ou les datas, mais sur l’expérience de l’équipe UX.

N’hésitez pas à jouer sur plusieurs tableaux pour créer les personas les plus convaincants possibles. Cela vous permettra, en amont de la création à proprement parler, de concevoir des fonctionnalités vraiment adaptés à vos futurs utilisateurs.

 

VI. Ne pas concevoir de parcours type

 

Dans la droite lignée de la conception des personas, les récits utilisateurs (user stories) sont un bon moyen de se projeter dans les futures actions des utilisateurs sur votre site web.

Les users stories sont originaires des stratégies de développement Scrum et Agile mais s’intègrent parfaitement dans les démarches UX. Elles permettent 3 choses essentiellement :

  • Elles maintiennent le focus sur les utilisateurs durant le processus de design
  • Elles développent la coopération entre les différents membres de votre équipe en créant un scope commun
  • Elles prémunissent contre le développement de fonctionnalités inutiles et autres impasses de design

Un récit utilisateur, en quelques mots, consiste en une phrase du type « en tant qu’utilisateur, je veux effectuer cette action sur le site web ». Il permet donc de s’assurer de ne travailler que sur l’essentiel8.

Mises bout à bout, les user stories permettent de dégager des parcours utilisateurs types. Elles ont donc de plus l’avantage de vous apporter une aide précieuse dans la conception de vos entonnoirs (funnels) et de penser ainsi votre refonte non plus uniquement en termes de fonctionnalités mais, de façon macro, en termes d’écosystème à optimiser. Vous pourriez ainsi réfléchir en avance à la mise en place d’une démarche CRO9.

user_story

Une fois ce premier jet validé, vous pourrez passer à l’étape du prototypage et concevoir les mock ups (ou wireframes) finaux de la refonte. Plus poussés graphiquement, les mock ups seront la représentation graphique la plus véridique possible de la future solution. Ils serviront de base de validation finale par les différents stakeholders du projet et seront le support des intégrateurs pour développer effectivement votre site refondu.

arquen_wireframe_basse

Il conviendra donc d’y apporter un soin particulier puisque ce sera la transcription visuelle définitive de tout votre processus de réflexion ! Cela ne veut dire toutefois qu’il est temps déjà de relâcher les efforts.

exemple de wireframe

VIII. Ne pas faire de tests auprès de vos utilisateurs

 

On le sait, on se répète, mais c’est indispensable que cela devienne un réflexe : faites des tests ! Lorsque votre solution est prête à être mise en ligne, ne vous précipitez pas, c’est encore loin d’être terminé. Avant de livrer votre nouvelle version au grand public, pourquoi ne la testeriez vous pas en situation auprès d’un groupe restreint d’utilisateurs de confiance ? C’est ce qu’on appelle un soft launch.

Le soft launch présente de nombreux avantages. Il vous permet essentiellement de vérifier que votre plateforme ou site web est parfaitement fonctionnelle et que rien ne bloque dans son utilisation. Mais ce n’est pas tout ! Il vous permet également de recueillir de précieuses données quand à sa réception d’une part et, d’autre part, quant à la pertinence de certaines choix utilisateurs comme les différents parcours proposés. Le soft launch vous empêchera donc de faire des erreurs cruciales mais difficiles à prévoir lorsque l’on n’est pas mis en situation. Il serait, par exemple, dommage d’avoir passé autant de temps à concevoir votre solution pour vous apercevoir qu’en fait personne ne comprend comment valider sa commande ou créé un compte.

 

IX. Ne pas itérer

 

Vous avez étudié votre marque, vos users, leurs attentes, leurs besoins, vous avez traduit le tout en features et en parcours et finalement prototypé l’ensemble. Vous avez intégré la solution et l’avez soumis à tests en contexte lors du soft launch à une petite portion de vos utilisateurs et… ce n’est pas encore ça ! Vous vous rendez compte qu’une des fonctionnalités essentielles ne marche pas comme elle devrait ou qu’une page n’est pas claire. Pas d’inquiétude, c’est parfaitement normal.

L’UX n’est pas une science exacte, elle se base sur des données utilisateurs pour s’approcher au plus près de la solution optimale. Cela requiert parfois des ajustements. De la même façon que pour les méthodes Scrum et Agile citées précédemment, atteindre le niveau idéal des fonctionnalités nécessite de mettre en place un processus d’itérations qui permettra de corriger par petites touches, le cas échéant, les points qui n’apportent pas pleine satisfaction.

L’itération est cruciale en ce qu’elle permet à la solution de se raffiner à chaque étape de son développement. Elle ne doit donc pas uniquement intervenir en bout de chaîne ! Procéder, à tous les niveaux de la réflexion à un processus itératif sera la garantie de minimiser les risques et les biais du développement ou de la refonte de votre site internet.

Vous avez aimé cet article et vous pensez qu’il est temps de refondre votre site internet ?

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez qu’Arquen vous accompagne dans votre projet. Vous pouvez également retrouver nos autres articles sur le blog pour encore plus de conseils UX quelles que soient vos démarches !

 


1. Par exemple :http://schindlercreations.com/en/blog/bad-ux-kills-business/

2. Aux États-Unis à tout le moins : http://adage.com/article/special-report-4as-conference/mccann-survey-finds-half-america-trust-brand/308544/

3. Pour plus d’éclaircissement : https://webbest.co.za/blog/the-car-analogy/

4. Sur l’audit UX : https://usabilitygeek.com/ux-audit-beginners-guide

5. Pouvant aller jusqu’à une augmentation des performances de votre site de 2 à 5 fois : https://blog.hubspot.com/marketing/build-buyer-personas

6. Un article encyclopédique pour comprendre le sujet : https://www.interaction-design.org/literature/book/the-encyclopedia-of-human-computer-interaction-2nd-ed/personas#heading_Four_different_perspectives_page_12414

7. Par exemple : https://uxplanet.org/aligning-design-to-user-stories-614b4845fc8d

8. Pour une définition : https://www.definitions-marketing.com/definition/cro/

atelier-ux-co-conception

Les ateliers de co-conception : la clé d’un UX design performant

Pourquoi les ateliers de co-conception boostent votre UX Design

Vous le savez, l’UX design place l’utilisateur au centre de son processus. Mais connaissez-vous les avantages à impliquer vos utilisateurs finaux dans la conception de vos sites web et de vos applications ? Découvrez pourquoi réunir UX designers et utilisateurs dans des ateliers de co-conception, améliore considérablement les performances de l’UX design.

La co-conception optimise les choix de conception

C’est souvent en amont de la conception que l’UX design recueille les attentes et besoins des utilisateurs. Or, à ce stade précoce, ces derniers n’ont pas toujours une vision complète des fonctionnalités ou des usages qu’ils pourraient désirer. Il peut être difficile pour un utilisateur d’imaginer toutes les potentialités qu’offrent certains produits ou services nouveaux. Il risque alors de ne pas exprimer d’opinions ou de demandes suffisamment explicites et détaillées.

Un excellent moyen de contourner ces limites, consiste à faire participer activement les utilisateurs finaux à la conception. A innover et créer la valeur AVEC les utilisateurs et pas seulement D’APRÈS des interviews et des tests préalablement menés auprès d’eux.

 

Le principe : faire participer activement l’utilisateur au design

La co-conception, également dite conception participative ou cooperative design, invite les utilisateurs à prendre une part active à la conception d’un site web, d’une application ou d’interfaces. Dans le cadre des ateliers de conception participative, les utilisateurs finaux interagissent avec les équipes d’UX design, depuis l’analyse des besoins jusqu’aux évaluations.

La principale finalité d’un atelier de co-conception consiste à collecter la vision, les opinions, questions et requêtes des utilisateurs, pour optimiser les choix de conception. Il ne s’agit pas, à ce stade, d’aboutir à un produit fini. Il n’est pas non plus question que les utilisateurs se substituent aux designers pour concevoir la solution :

  • Le recueil des besoins, l’animation de l’atelier et la conception restent bien dévolus aux UX designers.
  • Les utilisateurs apportent leur propre expertise de l’eXpérience Utilisateur et leur force de proposition.

Rappelons-le, la motivation première des utilisateurs, est de disposer de services ou de produits personnalisés, pratiques, ergonomiques et satisfaisant leurs besoins. Quant aux UX designers, leur but consiste à mettre au point des services ou produits que les utilisateurs finaux aiment et veulent utiliser.

Il en ressort que dans ces ateliers de co-conception, utilisateurs et UX designers vont s’accorder sur un objectif commun : collaborer pour construire ensemble la meilleure version de la solution à mettre en oeuvre. Et aboutir ainsi à la meilleure expérience utilisateur possible. Ce dialogue entre utilisateurs ou clients et équipes de conception s’avère extrêmement productif et optimise les chances de succès du projet.

design-thinking

Quand et comment organiser un atelier de conception participative ?

Au stade de l’analyse du besoin, l’atelier de conception participative va vous aider à définir des fonctionnalités ou concevoir des maquettes pertinentes, alignées sur les véritables attentes utilisateurs.

Quand et pourquoi devez-vous opter pour l’atelier de co-conception ?

Les ateliers de co-conception s’imposent pour lancer de tout nouveau projet de conception ou de refonte majeure de sites, d’applications ou d’interfaces :

  • Lors de la création d’un nouveau projet : l’atelier de co-conception va vous permettre de déterminer la viabilité du projet et identifier les meilleures orientations.

  • Lors du choix d’un nouveau canal ou support de diffusion : vous désirez, par exemple, vous lancer dans les applications mobiles, sans bien connaître les usages et les attentes de leurs utilisateurs. Vous allez devoir comprendre très rapidement les habitudes et besoins de votre nouvelle cible. Organiser un atelier de co-conception va considérablement vous aider.

  • Lors de choix impliquant l’enrichissement ou la simplification de fonctionnalités existantes.

  • Pour analyser et prioriser les informations issues d’un club utilisateurs : à l’instar des éditeurs de logiciels, vous recourez peut-être aux clubs utilisateurs pour connaître les opinions concernant vos solutions, détecter de nouveaux besoins ou améliorer vos produits et services. Un atelier de co-conception s’avère une excellente plateforme pour creuser et exploiter les informations recueillies.

Quelles méthodes mettre en oeuvre ?

Les ateliers de co-conception recourent à des méthodes variées. Ils stimulent la créativité par l’emploi de supports d’expression aussi visuels que ludiques : legos, maquettes, croquis, storyboards, mappings, sketchs, cartes et outils 3D. Ces objets facilitent la conceptualisation et alimentent l’idéation.

Chez ARQUEN, nous utilisons le design thinking, le tri des cartes ou card sorting, les personas ou encore le value proposition canvas.

Trois méthodes ont également le vent en poupe :

  • Future Workshop
  • CARD pour Collaborative Analysis of Requirements and Design
  • PICTIVE pour Plastic Interface for Collaborative Technology Initiatives Through Video Exploration

Future Workshop va vous aider à recueillir le besoin global et identifier les problèmes rencontrés par les utilisateurs. Cette méthode s’apparente à un brainstorming, visant à planifier et créer une vision idéale du futur ; organisée en 3 phases successives, elle invite les utilisateurs à :

  1. procéder à l’analyse critique  leur activité et leurs outils actuels,
  2. puis à partir de cette analyse, définir l’environnement et les conditions de travail optimaux vers lesquels ils aimeraient évoluer
  3. et enfin, proposer des solutions permettant d’atteindre ce scénario optimal.

 

La méthode CARD sert à identifier les différents comportements et façons de travailler des utilisateurs. Elle recense et décrit leurs pratiques et leurs activités. Pour ce faire, les utilisateurs doivent analyser les tâches et actions qu’ils réalisent, leurs interactions avec les autres intervenants, les objets qu’ils sont amenés à utiliser, leurs perceptions des événements observés et les décisions qu’ils sont susceptibles de prendre, au quotidien. Ils se concertent ensuite pour illustrer leur façon de travailler, en complétant 5 types de cartes descriptives (tâches, interactions, objets, perceptions, décisions).

 

La méthode PICTIVE identifie les attentes des utilisateurs et les fait participer à la conception des maquettes. Avant la tenue de l’atelier, les utilisateurs sont invités à préparer des scenarii de travail représentant leurs activités. Puis durant l’atelier, il leur est demandé de créer une maquette de ces scenarii, indiquant le zoning de chaque élément. Pour ce faire, les designers mettent à la disposition des utilisateurs, des accessoires favorisant leur créativité : outre les fournitures de type papiers, crayons et feutres de couleur, leur sont fournis des composants représentant les boutons, les champs de texte, les pop-ups, etc…

 

Enfin, il est possible d’organiser des ateliers de co-conception en ligne. On parle alors de “conception participative distribuée”. Ces ateliers de conception participative distribuée peuvent rassembler un plus grand nombre d’utilisateurs, répartis dans le monde entier. Ils offrent aux participants la possibilité d’assister aux ateliers en fonction de leur disponibilité et d’interagir de façon asynchrone, en utilisant des outils informatiques en ligne. Vous vous en doutez, les atouts propres à la relation de proximité ne jouent pas dans ce type d’atelier à distance. C’est sans doute pour cette raison qu’il est encore peu usité.

wireframe_co-conception

 

L’interaction utilisateurs/UX designers génère de nombreux bénéfices

Parmi les avantages fréquemment constatés en appliquant cette démarche, on  peut en citer 7 :

  1. une meilleure compréhension des attentes et des besoins de utilisateurs : le brainstorming libère la parole et facilite l’expression de questions ou remarques inédites. Le face à face favorise la compréhension des demandes tacites. Les ateliers utilisateurs/designers génèrent ainsi des informations plus complètes que ne le feraient des questionnaires ou des entretiens formels.

  2. la stimulation de la créativité collective : l’interaction utilisateurs/designers libère la créativité de chacun : formulant librement ses attentes et ses besoins, l’utilisateur obtient des réponses immédiates sur la faisabilité de sa demande. La créativité des designers est stimulée : ils peuvent rebondir sur les requêtes exprimées, en proposant des fonctionnalités encore plus novatrices ou ambitieuses.

  3. l’optimisation de la pertinence de la solution : confrontés aux idées, demandes, remarques, questions et critiques des utilisateurs, les designers apportent des réponses tangibles. Forgeant ainsi des solutions efficaces, parfaitement adaptées aux attentes et améliorant concrètement l’UX.

  4. la réduction des coûts et délais de R&D : les tests et validations auprès des utilisateurs s’opèrent très en amont dans le processus de conception : se déroulant en temps réel, l’interaction utilisateurs/UX designers accélère le processus de conception. Cela réduit d’autant vos coûts et délais de R&D, ainsi que les risques d’erreur.

  5. la création d’un avantage compétitif : l’information capitalisée lors des ateliers enrichit votre connaissance de l’utilisateur et/ou du client : elle renforce votre compréhension des besoins du marché et alimente votre stratégie marketing.

  6. l’engagement de l’utilisateur dans le projet : Être partie prenante dans un projet, engage les utilisateurs associés à sa conception. L’utilisateur va plus volontiers s’impliquer dans sa réalisation et sa réussite. Il adoptera de lui-même la solution qu’il aura contribué à créer.

  7. une communication facilitée au sein même de l’équipe technique, entre designers UX et développeurs, qui partagent le même niveau d’information.

Les ateliers de co-conception confrontent l’expression de besoins et les retours d’expérience utilisateurs à la vision technologique des UX designers. Cette interaction permet de mieux adapter la technologie aux usages recherchés. Elle aboutit à des solutions extrêmement pertinentes, parce que construites sur les véritables attentes des utilisateurs.

Interagir au sein d’une même équipe, approfondit et accélère la compréhension par les designers, des attentes et des besoins utilisateurs. L’équipe de conception est témoin du cheminement intellectuel que suivent les utilisateurs pour exprimer ce qu’ils veulent.

design_sprint

Les ateliers de co-conception favorisent l’empathie entre les participants. Ils renforcent notablement la démarche user-centric propre à l’UX design :

  • Les UX designers s’approprient le contexte et la sémantique des utilisateurs : ils découvrent en temps réel, leurs comportements, leurs désirs, leurs contraintes et leurs freins psychologiques ;
  • Les utilisateurs découvrent les potentialités et les contraintes technologiques que leur présentent les UX designers. Ils appréhendent aussi plus aisément les enjeux du projet ;
  • En dialoguant avec les utilisateurs, les UX designers accèdent à des idées parfois inédites, qui viennent enrichir leur créativité ;
  • Tous partagent un langage commun et un sentiment d’appartenance au projet ;

Force est de constater la justesse de l’adage, qui dit qu’à plusieurs, on devient plus intelligent. La conception participative peut véritablement booster votre UX design et vous offrir une belle longueur d’avance sur vos concurrents !

 

Quelques conseils pratiques pour organiser votre atelier de co-conception :

  • Tout d’abord, abandonnez un temps le travail en silos : vos équipes techniques et marketing doivent travailler de concert, aller ensemble au contact des utilisateurs et partager les mêmes informations.
  • Définissez le scope précis sur lequel vous travaillerez pendant l’atelier (cadre, périmètre…).
  • Choisissez bien vos utilisateurs : ils doivent être représentatifs de votre cible.
  • Diversifiez les experts internes qui participeront à l’atelier : toutes les expertises concernées doivent participer.
  • Attention à ne pas former de groupe de travail pléthorique : pour être efficace, 8 participants est un maximum.
  • Durant l’atelier, pilotez et modérez les échanges mais laissez s’exprimer tous les points de vue : il en va de la richesse de vos conclusions.

Et si vous désirez un appui dans la mise en oeuvre de vos ateliers de conception participative, n’hésitez pas à nous contacter ! 🙂